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Artiste plasticienne diplômée des Beaux-Arts d’Angers en 2019, Améliane Jouve vit et travaille à Nantes. Elle occupe, depuis 2022, un atelier à Saint Herblain avec son collectif Enfourcher le tigre.
Elle développe un travail d’installation mêlant principalement sculpture et écriture. Inspirée par la cartographie, ses recherches plastiques se sont, dans un premier temps, concentrées sur la problématique de frontière. La relation à la limite, sa construction, son franchissement sont des interrogations fondamentales dans sa démarche. Aujourd’hui, elle s’intéresse à une autre forme de passage : celui vers l’au-delà. À travers une réflexion sur les rites funéraires, Améliane est à présent engagée dans de nouvelles recherches sur le devenir périssable du corps et de la mémoire.
Contrairement à la gravité des thématiques abordées, les installations d’Améliane expriment une certaine fragilité. Le visage en savon se dissout, le corps en terre se décompose, le vin s’enfuit des mains, le mur en papier tombe, la carte en terre est piétinée, le sel se disperse… C’est avant tout l’impermanence des corps, des objets, des espaces qui intéresse l’artiste. Évolutives et vouées à disparaître au terme des expositions pour lesquelles elles sont réalisées, ses œuvres interrogent également notre positionnement face aux objets d’art en impliquant le visiteur non pas comme spectateur mais comme témoin d’un événement éphémère.
Interdiction et franchissement, tentative de maintien ou abandon à la décrépitude, le travail d’Améliane Jouve tend à révéler l’instabilité des existences et des identités.