Exposition de diplôme DNSEP Art – École des Beaux-Arts d’Angers.
Obtenu avec les félicitations du jury, juin 2019.
Les pièces présentées lors de l’exposition de diplôme « C’est la pluie qui lentement humidifie les murs » s’articulent autour d’un sujet de recherche initialement porté sur la frontière. Elles abordent des notions de territoire et de limite, d’interdiction et d’autorité, mais également de regards portés, de considération et de construction du « barbare ». La frontière est donc pensée sous plusieurs angles, mais toujours à travers le prisme de sa potentielle transgression. |
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« La pluie, c’est la pluie, c’est la pluie
C’est la pluie qui lentement humidifie les murs
Lave nos gribouillages et nos erreurs de jeunesse
Les noircit les rend transparents au point que la main passe à l’intérieur d’un autre univers
Passer au travers d’un mur n’est pas plus difficile qu’enfiler ses chaussures, ses chaussettes,
Un fil au travers d’un chas
Percer un navire, percer la nuit, renverser ses rêves d’un coup de pied
Le passe-muraille n’a pas besoin de rêve il a juste besoin d’un mur à traverser
Le traverser jusqu’au passé, à l’avenir, à l’arrière-cour de ta maison
Adieu Cassandre, adieu Carmen, Kafka de l’autre côté du mur,
Adieu peu importe la poussière sur la tête peu importe que l’endroit où je vais pénétrer
Soit un gouffre d’eau ou de feu
Je traverse ——- »
Hung Hung, « Le passe-muraille » dans Le passe-muraille, Circé, Paris, 2018