La carte et le territoire, deux espaces qui s’induisent l’un et l’autre. L’une pose des limites, l’autre les franchit. Le territoire est le lieu de l’interaction, du déplacement, de « l’habiter ». La carte en est la partition peut-être. Cadre stéréotypé, elle découpe la terre en terrain, l’étendue en propriété.
À partir de cet enjeu propre au cadastre, l’installation « des cartes improbables que tout le monde piétine » est une mise en espace de ce plan administratif et cherche à questionner les notions de propriété, de limites et de déplacement.
Ce sol en terre crue propose d’investir la carte comme un territoire qui évolue au gré des passages. La terre craque sous les pieds des passants, crée de nouvelles limites, en estompe d’autres et, peu à peu, tend à redevenir une étendue de terre battue.
« Latitudes
50e parallèle, aux alentours
les fleuves sont trop étroits
pour contenir le ciel
et la pluie s’est épuisée
le sol alors soudain dessine
des cartes improbables
que tout le monde piétine. »