Recherches autour de la cartographie – 2015-2017
Sont recensé ici les projets ou sculptures réalisés dans une démarche de recherche sur la cartographie. Tous n’ont pas aboutis mais participent à la réflexion menée sur nos manières d’habiter et de représenter nos espaces.
LA VILLE ET SES RÉSEAUX
La ville organise l’espace par la fragmentation de zones et la détermination d’usages prédéfinis de ces zones. L’espace public, tel un réseau veineux, est aujourd’hui considéré comme un lieu de passage et non de vie. Les projets ci-après s’intéressaient à cette maille urbaine et sa manière de nous orienter dans notre appréhension de l’espace.
Dans le prolongement des recherches portées sur la ville et ses réseaux, ces projets tendent à en questionner le motif.
Empreinte en terre faite à partir d’un moule découpé selon un plan urbain, Re-construction cherche à reconstruire une figure de la ville. Interprétation absurde de l’espace, cette maquette investit le hasard survenant entre le plan et son exécution.
Ce projet s’incarne, dans un deuxième temps, dans un processus similaire avec du béton. Au plus proche du plan, ces volumes de béton étouffent des espaces de déambulation enclavés et enfermés. C’est l’image d’une ville austère et autoritaire qui se profile dans cette maquette dystopique.
LE TERRITOIRE ET SES LIENS
Le territoire est le lieu où l’on se reconnait, il est donc l’ensemble des liens que nous tissons dans un espace donné. Que ce soit par notre déplacement, notre vécu, notre connaissance, nos émotions, ces liens produisent les limites de notre habiter. Le territoire est donc impalpable, inconstant et toujours inachevé, il est l’organe vivant de notre existence dans le monde.
Les dessins Rizhomes inventent des cartes en tissant des réseaux aléatoires. Une manière de prendre possession de la page blanche et d’imaginer des territoires mentaux.
LE PAYSAGE ET SES VOLUMES
Que ce soit la topographie ou la géologie, ces données cartographiques nous décrivent les volumes et la matérialité des paysages. Une surface qui sous-entend la profondeur. En les considérant comme des partitions, les tracés topographiques sont ici des prétextes à réinventer des espaces imaginaires.