La sculpture « La terre sur les os » s’inspire des compositions de peintures de Vanités du 17e siècle.
Les Vanités sont un genre pictural classique où chaque objet représenté dans la composition est choisi pour sa symbolique. Le sablier, la bougie éteinte, les fruits, le jeu de cartes… tous expriment la fuite du temps et le caractère vain des activités humaines pour faire passer un message : « souvenez vous que tout est éphémère, même votre existence ! »
À partir de ces codes empruntés à l’histoire de l’Art, je reprends l’image du crâne et du bouquet de fleurs déclinant, dans une composition sculpturale évolutive. Tous deux symboles de la fin de la vie et de la beauté, ces éléments renvoient un message de mise en garde sur le temps qui passe. Cependant, j’ai cherché à intégrer une nouvelle dimension à cette Vanité : celle du cycle et du renouveau. Alors que des fleurs sont en train de sécher, d’autres sont en train de germer et de pousser dans le drapé en terre. La terre sèche, craquelle, des plantes naissent, se développent ou meurent… Bien qu’évoquant l’irrémédiabilité de la mort, cette œuvre est vivante et se transforme le temps de l’exposition.